On a rencontré Madeleine un lundi soir et ça nous a donné une bonne dose d’énergie pour bien commencer la semaine. Très impliquée autant chez Interligne que dans sa vie en général, Madeleine nous a parlé avec cœur de son rôle de bénévole à l’écoute, de ce qu’on gagne à aider et de ce qu’Interligne donne comme opportunité d’apprentissage. 

Raconte-nous un peu ton implication chez Interligne et ce que tu fais dans la vie.

Je suis éducatrice spécialisée dans une école à Verdun. Chez Interligne, je suis bénévole depuis quatre ans. Je suis entrée à l’écoute en faisant la formation en 2017. Finalement, comme je suis quelqu’un qui m’implique beaucoup, j’ai rejoint le comité de La Grande Démesure et le conseil d’administration (CA). 

Comment es-tu entrée chez Interligne? 

Avant de travailler comme éducatrice spécialisée, j’étais dans le communautaire. C’est de là que m’est venue l’envie de m’impliquer bénévolement. Quand je suis arrivée, Interligne venait tout juste de changer de nom. Avant, l’organisme s’appelait Gai Écoute. Je cherchais un moyen de faire du bénévolat et Gai Écoute était assez connu. J’ai dû voir des annonces sur Facebook et j’ai postulé sur le site internet.

Que représente Interligne pour toi?

Je suis assez fonceuse, je parle aux gens, je jase… J’aime l’esprit de communauté qu’il y a chez Interligne. Il y a un aspect social important dans un milieu où tout le monde fait partie de la diversité sexuelle et de genre. C’est particulier et exceptionnel. À l’écoute, tu aides en plus d’autres personnes que tu ne connais pas. Tu es autant dans la communauté que tu l’aides. C’est un vrai sentiment d’appartenance. 

Depuis quatre ans de bénévolat, as-tu vu une évolution personnelle?

Être bénévole à l’écoute a changé ma vie autant professionnelle que personnelle. C’est une chance de pouvoir développer son sens de l’écoute et de le pratiquer. Avec ça, je suis devenue une meilleure personne. Maintenant, j’écoute mieux les gens et je suis consciente des difficultés des autres. J’ai aussi beaucoup appris grâce aux formations sur la diversité sexuelle et de genre et l’ensemble des réalités et enjeux LGBTQIA+. Tout ça est riche d’apprentissages et de rencontres.

Te souviens-tu d’une anecdote en particulier?

Je me rappelle du speed dating pendant la pandémie. C’était fou! Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu les gens. On était toute la gang ensemble, masquée devant nos ordinateurs, dans une ambiance excitante et un peu stressante aussi. J’étais avec Eugénie Lépine-Blondeau et on a tellement eu du fun! Tout le monde était de bonne humeur. 

Si tu rencontrais quelqu’un qui hésitait à faire du bénévolat, que lui dirais-tu?

Chez Interligne, tu peux acquérir une grosse compétence que tu ne développes pas forcément dans ta vie, celle de développer des stratégies d’écoute. C’est un plus dans une vie. Je dirais aussi que, si tu veux participer à l’épanouissement des communautés et les rendre visibles, il n’y a rien de mieux que l’écoute. En plus d’apprendre, tu aides quelqu’un, donc c’est du donnant donnant. La personne à qui tu offres ton écoute peut être parent, intervenante, professeure… C’est riche en profils et en situations.